La Bastide du grand tilleul

La Bastide du grand tilleul
à Mérindol (Lubéron)
Fooding® 2012 : p. 151
fin mai 2012

Cadre d'une beauté rare : le dîner est servi dans le jardin d'une ancienne bastide familiale, à l'entrée du village de Mérindol. La terrasse en pierre est coiffée d'une pergola parcourue de vigne. Les tables disposées dans le jardin reposent sur des caillebotis, à l'abri d'un magnifique tilleul centenaire. De petites bougies parsèment ce décor idyllique. La maîtresse des lieux a grandi dans cette maison, ce qui explique l'atmosphère chaleureuse qui émane de ce restaurant.

La carte est succincte, moderne et provençale. Les produits de saison sont à l'honneur.

en amuse-bouche, gaspacho et taboulé aux herbes fraiches

petits farcis printaniers aux fromages frais

pavé de cabillaud, accras et écrasé de pomme de terre, sucrines poêlées

quasi de veau lardé, ravioles de petits pois, émulsion cabonara

vacherin fraise pistache et sa glace

cheesecake au thé brun façon crumble, thé glacé au citron

En hiver, on se repliera à l'intérieur de la maison, soit dans le salon, soit dans la cuisine qui abrite une immense cheminée dans laquelle mijotent les petits plats...

Formule à 19€, menus à 25€ et 32€.

Mon best of Strasbourg

Mon best of Strasbourg


En guise d'au revoir à la capitale alsacienne, je vous livre mes adresses préférées, en plus de celles dont j'ai déjà parlé :

- dans la catégorie étoilé mais simple et chaleureux, je ne saurais trop vous recommander La Cambuse, découverte grâce à la géniale Loukoum°°° : dans un décor de yacht, une cuisine qui déclare son amour au poisson, tantôt avec l'accent asiatique, et tantôt avec l'accent provençal

- dans la catégorie japonais, c'est sans aucun doute Sushi (48 rue de la Krutenau)
- dans la catégorie vietnamien, là non plus je n'hésite pas une seconde, c'est Pho Kim Saigon

- dans la catégorie bio mais joyeux, je vote pour Une Fleur des champs (même s'ils ont abandonné leur fabuleuse choucroute royale de la mer cuisinée à la sauce de tamarin pour la recette au sel), pour la fraîcheur de ses produits, pour son patron attentionné et passionné, et pour leur fabuleuse crème aux amandes au goût inexplicable de turron de Jijona.

- dans la catégorie je-me-régale-pour-pas-cher, le célèbre libanais Tarbouche, tout petit, toujours blindé, mais avec un accueil constamment adorable.

- dans la catégorie je prends trois kilos en un seul repas, le cordon bleu de veau de La Victoire : fin, long, ultra croustillant... irrésistible. J'évite en revanche la sauce à la crème et aux champignons qui va avec.

- dans la catégorie "envie d'une bonne viande rouge", le mythique Fossile, spécialiste de l'onglet de boeuf à l'échalote. Je ne pensais pas pouvoir aimer autant ce plat. La recette classique est détournée : plutôt que cuisinée dans une sauce au vin rouge, l'échalote est confite dans des épices, notamment du paprika. La découpe de l'onglet devant vous est spectaculaire. En revanche, les accompagnements sont décevants.
- pour de délicieux déjeuners, le Monceau : quatre à cinq plats du jour, des bruschettas pleines de soleil, des accents là encore méditerranéens ou asiastiques, des salades gouteuses, et un service d'une grande classe. Merci à C. pour me l'avoir fait découvrir.

lasagnes

pastilla

- pour un goûter totalement régressif, le salon de thé Grand rue, là encore découvert grâce à Loukoum°°°, avec des parts de tarte XXL, servies à grands renforts de coulis aux fruits rouge avec leurs morceaux, crème anglaise, et meringues maison, et une infinité de thés à découvrir.

- pour un goûter moins régressif et plus connaisseur, le salon de thé de la boutique Thé des muses. On vous donne même un sablier pour mesurer le temps d'infusion de votre thé.

- et pour le brunch, j'ai beaucoup aimé le buffet et l'ambiance du TROC'aFé le samedi midi.

Amis de Strasbourg, à vous de donner vos bonnes adresses!
Amis d'ailleurs, pensez à réserver, c'est une coutume locale.

La Cuisine comptoir

Nom : La cuisine-comptoir

Lieu : Collioure (66)

Où dans le guide Fooding® 2012: p. 132

Quand : un pont de mai 2012

Une très bonne adresse dans l'un des plus beaux ports des Pyrénées-Orientales. J'avais toujours eu du mal à trouver de bonnes tables à Collioure.

Même le Cinquième pêché, pourtant consacré par les Omnivores en 2011, m'avait déçue (trop de tartares, trop cher, serveuse un peu trop "nature").

Alors merci à D. pour cette adresse et merci à Elle de la lui avoir fait connaître. 

On a aimé l'accueil très sympathique malgré le monde. Nous avons attendu notre table dehors, autour d'un tonneau et d'une belle sangria au vin blanc.

La carte des tapas est fournie, 

entre 2,50€ et 10€ le tapas

mais tous ceux qu'on a pu goûter étaient excellents. Et comme nous étions quatre, nous avons goûté à plus d'une quinzaine de tapas!

le pata negra, un plaisir dont je ne me lasse pas

Petit bémol, la suggestion du jour, une fideua aux artichauts un peu sèche. Et second petit bémol : le "très très fondant au chocolat" qui était malheureusement nappé d'une sauce au chocolat issue d'une bouteille en plastique... 

Qu'importe vu que les 14 autres propositions nous ont ravis.

Jamie's Italian

Jamie's Italian
Londres
Mai 2012

En déplacement professionnel à Londres, on me demande d'accompagner mon directeur à un déjeuner important qui aura lieu dans un restaurant du voisinage où nous nous trouvons (au métro Angel).

Quelle ne fut pas ma joie lorsque j'appris que le restaurant en question n'était autre que l'un des restaurants de Jamie Oliver! Jamie, je l'ai découvert à ses débuts médiatiques par ses émissions de télé qui me donnaient l'eau à la bouche; j'ai ensuite acheté un certain nombre de ses bouquins que j'ai suivis à la lettre, et puis j'ai appris qu'il avait ouvert des restaurants en Angleterre en lisant cela. Je pensais ne jamais avoir l'opportunité d'y aller.

exposition de pasta maison
dans l'entrée

et un peu d'auto-promo

Aussi, quand il fallut être concentrée sur ce déjeuner professionnel alors qu'on me tendait la carte, qu'on m'énonçait les "today's specials" et me montrait l'ardoise, j'eus un peu mal à la schizophrénie... J'aurais voulu avoir le loisir de tout lire, de tout observer, d'hésiter longuement, de picorer dans l'assiette de mes voisins comme je le fais en privé. J'aurais voulu goûter à tout : tout me faisait envie. 

Heureusement, quand les plats arrivèrent, mon directeur s'extasia sur le mien, voulut le prendre en photo pour le montrer à sa femme qui, elle aussi, était fan de Jamie. Ca m'autorisa moi-aussi à prendre un timide cliché.

Risotto au crabe du Devonshire et à l'encre de seiche,
fenouil, citron et panure aux herbes
13,50£ 

La salle est immense et entièrement vitrée, les prix sont résolument bas. La base est italienne mais les propositions regorgent de touches de Jamie qui rendent cette cuisine encore plus gourmande et savoureuse, comme la panure de mon risotto qui croustillait terriblement et diffusait un délicat parfum aillé. 
I will be back (someday...)

Le Pied de mammouth

Le Pied de mammouth
Strasbourg
nouveau donc pas dans le Fooding
par un samedi soir du printemps universitaire (mai 2012)

Epilogue de ma tournée des restos strasbourgeois avec un nouveau temple du burger : le Pied de Mammouth. La longue file d'attente est composée d'étudiants. Le décor est sobre (bois et ardoise), le serveur est seul, l'attente interminable car les commandes à emporter ont la priorité de la cuisine. On a bien le temps de prendre connaissance de la devise du lieu : des burgers élaborés avec des produits frais et des recettes savoureuses. Devise plus que respectée! Je pense notamment au ketchup maison qui laissait percer une touche de miel. Les frites sont taillées en gros bâtonnets et sont parsemées de gros cristaux de sel.

 Recettes variées et originales. Grand choix de bières.

Bravo mais il va falloir embaucher pour ne pas voir les impatients filer (ce qui nous en a empêché c'est qu'il n'y guère de solution de repli dans le coin à 22h...).

Umami bis

En complément de ce billet, je voudrais ajouter les photos de ma dernière visite à Umami, mon préféré de tous.
Ce soir-là du premier jour du printemps 2012, il y avait :

en amuse-bouche, une pana cotta de panais avec dés de saucisson de sanglier

le carpaccio de barbue, marinade au dashi et tobikko,
choux mariné au vinaigre de gingembre

poitrine de canette, mousseline de navets,
marmelade d'orange et cranberries séchées,
sauce au vinaigre noir

le meilleur dessert que j'ai jamais mangé...

le pot de crème au caramel,  sirop de café,
compotée de poire et feuillantine au praliné et noisettes
EXCEPTIONNEL

L'effet clochette

L'Effet clochette
Marseille 2e
pas dans le guide
tasté par un dimanche après-midi ensoleillé d'avril 2012

Une adresse vivante, acidulée et très marseillaise au pied du quartier du Panier.

La terrasse est immense, l'ardoise appétissante, et la patronne haute en couleurs.
J'y ai goûté mon premier aïoli (16€). J'étais persuadée que l'aïoli ne désignait qu'une mayonnaise à l'ail (booohhh, honte sur moi!). Ici en Provence, par le truchement d'une jolie métonymie, l'aïoli désigne un plat composé de morue et de légumes bouillis (pomme de terre, choux-fleur, carotte, haricots verts), oeuf dur, bulots et crevettes accompagnés d'une généreuse dose d'aïoli maison. Je m'en suis régalée.

La salade clochette n'était pas mal non plus : salade, jambon, tomate, parmesan, coeurs d'artichauts et tartines de tapenade maison pour 12€.

Parmi les douceurs figurent des glaces artisanales avec quelques parfums sortant des sentiers battus (2 à 4€) : caramel au beurre salé, pêche de vigne, romarin, etc.

La joyeuse maison est ouverte 7j/7, de 12h à17h.