Nom : La Cloche à fromage
Lieu : Strasbourg
Fooding® page : jamais de la vie
Moment : le deuxième service d'un samedi soir, mars 2012
L'un des restaurants les plus connus de Strasbourg. En quatre ans et demi, je n'avais jamais eu envie de soulever la cloche. Et puis, avec la perspective de partir, la curiosité l'a emporté sur la fierté de se penser plutôt du côté des défricheurs.
Après la séance de ciné de 20h, nous sommes arrivés à l'heure dite dans ce temple du bon fromage. En entrant, je craignais d'avoir le cœur soulevé par une odeur mêlant roquefort/munster fermier et maroilles fondus, de devoir jeter tous mes vêtements au feu et de me tondre les cheveux, mais il n'en fut rien. Le restaurant est moderne et la ventilation fonctionne parfaitement. La déco est récente, dans les tonalités de brun et d'orange, avec des sièges élégants, des tables en bois nues et des bouquets de fleurs séchées. On veut clairement se démarquer des rustiques winstubs.
Le service est vif. La carte, fort sympathique : des plats classiques aux accents actuels et contenant toujours une touche de fromage; des plateaux de dégustation de fromages proposant une famille de fromages ou une progression gustative ; puis les traditionnelles raclettes, fondues & mont-d'or.
Nous avons craqué pour la traditionnelle raclette au lait cru (25€ par personne, charcuterie fine, pickels et petites pommes de terre nouvelles de Noirmoutiers à volonté).
Nous étions bien tranquillement installés à déguster un délicieux vin blanc lorsqu'une bande de trentenaires sur leur 31 firent leur entrée, en même temps qu'un scandale pour avoir été séparés en deux tables. Le manager tente de calmer le jeu, mais le groupe possède la force du nombre : ça négocie, ça revendique, ça fait le malin... Finalement installés aux deux tables, ils continuent de montrer leur mécontentement - et leur puissance - en s'interpellant d'une table à l'autre.
Heureusement, notre raclette arrive. Et avec, le petit discours bien huilé de la serveuse : "la croûte de la meule a été lavée tous les deux à trois jours avec un vin d'Arbois qui lui donne donc un goût délicieux... Ne placez que deux ou trois petites pommes de terre sous le fromage pour ne pas laisser le temps au fromage de refroidir, ce qui vous ferait mal au ventre...Au bout de trois ou quatre assiettes, veillez à éloigner la résistance car le fromage fondra alors plus vite"...
Sourires et remerciements polis, puis : à l'attaque!
La raclette est effectivement excellente : crémeuse et fruitée. Les pommes de terre et la charcuterie (viande de grison, saucisson, jambon fumé) sont de très belle qualité.
Aux toilettes, vous apprécierez de vous retrouver aux milieux de vaches laitières en train de brouter une belle herbe suisse, avec le son en prime!
Au total : du très bon fromage, et du très mauvais goût. A vous de voir!
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